
20 mai 2025
FC Radio -Après une première période de surveillance entre le 1er et le 19 mai 2025 dans l’Ain, neuf cas suspects de moustique tigre ont déjà été signalés. Parmi eux, cinq cas importés de chikungunya et trois cas de dengue ont été confirmés.
À l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 37 cas importés de chikungunya ont été confirmés, alors que notre région en 2024 figurait au deuxième rang national des territoires les plus touchés avec 274 cas importés.
Le moustique tigre, détecté pour la première fois dans la région en 2012, est désormais implanté dans l’ensemble de nos départements. Il se développe principalement dans de petites zones d’eau stagnante, que ce soit dans des milieux naturels ou artificiels : coupelles de pots de fleurs, arrosoirs, jouets, récupérateurs d’eau de pluie, piscines non entretenues, bâches ou encombrants. Une fois installé, il vit et se reproduit dans un rayon de 150 mètres autour de son lieu de ponte.
Pour limiter sa prolifération et les risques de piqûres, il est essentiel de prévenir son installation à proximité des habitations ou des lieux publics. L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes recommande à tous les habitants d’adopter de bons réflexes pour supprimer les sites de ponte et ainsi réduire les nuisances : ranger, vider et couvrir tout objet ou contenant susceptible de retenir de l’eau.
La période de surveillance du moustique tigre s’étend de mai à novembre. Durant cette période, l’ARS rappelle aussi l’importance de la prévention pour les voyageurs se rendant dans les zones intertropicales, notamment aux Antilles ou à La Réunion, où circulent activement la dengue et le chikungunya. Il est conseillé de porter des vêtements longs, amples et clairs, d’utiliser des moustiquaires et des répulsifs pour éviter les piqûres.
En cas de symptômes pendant le séjour ou au retour, il est important de consulter un médecin en précisant que l’on revient d’une zone à risque. Par précaution, il est également recommandé de continuer à se protéger des moustiques durant les quinze jours suivant le retour en métropole.
Pour rappel, la dengue se manifeste par une forte fièvre accompagnée de maux de tête, de courbatures et d’une fatigue générale marquée.
Le chikungunya, quant à lui, se déclare généralement après une incubation de 4 à 7 jours. Il provoque une fièvre élevée (souvent supérieure à 38,5°C), qui survient de manière brutale, accompagnée de maux de tête, de douleurs musculaires et surtout de douleurs articulaires parfois très intenses. Celles-ci touchent principalement les extrémités : poignets, chevilles et phalanges.